Un sage utopique

 

Michel Serres (87 ans) est notamment interrogé par L’EXPRESS 05/04/17 sur la pollution et « l’abus de pesticides ». Il réfute cette idée car « on a gagné une quinzaine d’années d’espérance de vie en moyenne, alors que l’usage des pesticides se répandait comme jamais ».

S’il y a le progrès de la médecine, la performance des médicaments, « la qualité de l’alimentation joue aussi un rôle important ».

L’alimentation actuelle est suspectée mais le philosophe se souvient, dans sa jeunesse, avoir attrapé la fièvre aphteuse en buvant un bol de lait. Pour lui, le côté négatif est ailleurs : « on est désormais coupé du paysan, le père nourricier de l’humanité, on ne voit plus son travail, sa peine (souvent sa détresse), son produit de base, son lien à la terre. Or il faut retrouver la main de l’agriculteur, rétablir la provenance d’un produit, afin de relier notre consommation à la nature. Nous avons besoin de ce lien humain« .

 

Cet article provient de l’Editorial de Monsieur Guy Laluc journaliste et éditeur de ARGOS « Rendre public ce qui voulait rester caché »

Revue de Presse-Communication Agricole avril 2017

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