Une journaliste aux champs

Dans le magazine ELLE 09/03/18, une journaliste de la rédaction explique vouloir « devenir agricultrice« .

Elle appelle la chambre d’agriculture d’île de France. « On m’a envoyée paître », raconte-t-elle. Alors elle effectue d’abord un stage en permaculture du côté de Toulouse. Ce stage où elle a « l’impression d’être à Woodstock sans LSD, en mode peace and recyclage », n’a pas convaincu les stagiaires, croit-on comprendre. Direction le lycée agricole du Robillard en Normandie où la journaliste s’inscrit en BEPA dans un groupe d’individus dont la plupart ont la trentaine et sont en reconversion.

Au cours d’une visite d’un élevage caprin, « on s’enthousiasme devant les chèvres qui gambadent. Moins lorsque les agriculteurs évoquent les dettes abyssales, les salaires inférieurs au SMIC ». Heureusement, lucides « les professeurs enfoncent le clou » évoquant accidents du travail et taux de suicide. Ces enseignants les ramènent encore à la réalité en leur lançant : « vous n’avez pas 10 ans, vous savez qu’on ne vit pas avec 3 pommiers sur 1 hectare ». Patatrac pour la stagiaire quand elle doit expliquer le développement prévisionnel de sa ferme dont elle n’a pas le moindre hectare.

Alors, elle reprend son job mais veut persévérer et se lancer car, conclut-elle, « on a soif. D’être dehors. D’avoir une vie qui ait du sens. D’avoir l’impression de participer, un tout petit peu, à la sauvegarde de la planète ».

 

Editorial – Guy Laluc « Rendre public ce qui voulait rester caché. »

Commentaires