Agriculteurs étouffés et une solution pour y remédier

 

Laurent Pahpy, chargé d’étude à l’Institut de recherches économiques et fiscales, tape sur le carcan administratif qui encadre l’agriculteur. Pêle-mêle, il note dans une tribune dans LE FIGARO 28/02/18, qu’il y a 1 fonctionnaire pour 10 agriculteurs, plus de 10 administrations habilitées à effectuer des contrôles, demande d’autorisation d’exploiter au préfet, Safer, etc. Et les chambres d’agricultures « dont l’utilité n’est pas démontrée ». Les contributions volontaires obligatoires financent des interprofessions « trop souvent contrôlées par les syndicats », et qui sont « de véritables corporations au service d’intérêts politiques ». Comme tout bon think-tank libéral, l’auteur critique les subventions, « un cadeau empoisonné pour l’agriculture, car elles maintiennent une grande partie des exploitants dans un illusion de richesse ». Il prend l’exemple de la Nouvelle-Zélande qui a supprimé les subventions « pour devenir une des agricultures les plus compétitives du monde ». (Ceci dit, on découvre soudainement et depuis l’émission de CASH INVESTIGATION concernant le lait, que la Nouvelle-Zélande laitière est très endettée).

Pour L. Pahpy, « plus la libération du joug administratif sera retardée, plus l’adaptation sera violente ». « Pour sauver nos paysans » l’économiste Jacques Delpla propose de « libéraliser la PAC ». Dans l’OPINION 23/02/18, il plaide pour une répartition égalitaire des aides. Des 9 milliards € de la PAC, il divise par grosso modo 500 000 exploitations, ce qui ferait 18 000€ par unité soit « un revenu universel agricole » de 1 500€ par mois. Ainsi, il n’y aurait plus de dossier de demande d’aides, ni de contrôles administratifs à la clef. Secundo, les agriculteurs cultiveraient ce qu’ils veulent et disposeraient librement de leurs terres à la location ou la vente. « Supprimons la Safer », propose l’économiste…

 

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