Du rififi à la SAFER !!!!

Il s’en passe de belles à la SAFER

 

1. Un directeur de SAFER avec un bon parachute

Thierry Chalmin, président de chambre d’agriculture de Haute-Saône a présenté sa démission du conseil d’administration de la Safer Bourgogne Franche Comté. Sans que l’affaire ne soit évoquée en conseil d’administration, il a appris du commissaire aux comptes que le directeur de la structure partait en retraite avec un cachet de 230 000 €. Il explique dans LA HAUTE SAÔNE AGRICOLE ET RURALE 07/07/17 que ce montant est indécent au moment où beaucoup d’agriculteurs ne gagnent rien…

 

2. Conflits d’intérêts en Gironde

Avocat à la retraite, Sylviane Jaccoux est aujourd’hui consultante et mandataire social de groupement fonciers agricoles et viticoles. Elle a créé l’association « Agri Patrimoine » (www.association-agripatrimoine.com) qui veut remettre les propriétaires au coeur du débat. Elle dénonce des dérives qui doivent aider à provoquer des réformes. Argos février a révélé que Sylviane Jaccoux avait déposé plainte pour prise illégale d’intérêt à l’encontre de monsieur Francis Massé, viticulteur à Pompignac (Gironde), qui a fait rétrocéder une propriété dans le « haut » de Saint Emilion, ce à un prix notoirement inférieur à la norme locale, à son Groupement Foncier Agricole familial, après une C.M.D (Convention de mise à disposition), consentie à son propre fils.

Monsieur Massé est en effet le Président de la SAFER Aquitaine-Atlantique. L’affaire est en cours.

Depuis, Madame Jaccoux a déposé d’autres pièces à l’égard de monsieur Bernard Artigue, président de la chambre d’agriculture de Gironde, qui s’est lui aussi fait rétrocéder par la Safer Aquitaine-Atlantique un important domaine de Saint Emilion, « Château des Laudes », au « GFA Bernard Artigue » dont il est gérant.

 

3. Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

C’est une histoire très commune. Au printemps dernier, un propriétaire de terres dans la Nièvre vient de perdre le preneur de ses terres.  Alors que plusieurs agriculteurs jouxtant les terrains libérés sont intéressés afin de conforter leurs exploitations, un domaine important rafle la mise, sans qu’il n’y ait quelconque publicité de la Safer. Cette situation pourrait être d’une banalité affligeante si le propriétaire des terres n’était autre que le directeur de la Safer de la Nièvre et le preneur, le président de ladite Safer. Après cela, on demande aux agriculteurs d’aimer cette vieille institution. Il y a quelques années, la Safer locale avait fait de la communication sur le thème « La Safer … vous allez l’aimer ! » avec une illustration tout en finesse !

 

Cet article provient de l’Editorial de Monsieur Guy Laluc journaliste et éditeur de ARGOS « Rendre public ce qui voulait rester caché. »

 

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