On n’est pas sorti-es de l’Auberge !

 

Beaucoup d’obstacles se dressent devant les femmes, cheffes d’exploitation agricole, se désespère CAUSETTE septembre.

En 2016, elles étaient 30% à diriger une exploitation contre 8% en 1970. Relayant un rapport de la délégation aux droits de femmes du Sénat de 2017, le magazine revient sur 2 points essentiels.

  • L’absence de statut et donc de protection sociale pour 5 à 60 000 femmes.
  • D’autre par, la revalorisation de leur retraite est une autre revendication majeure sachant que les femmes touchent 480 euros par mois contre 860 euros pour un homme.

Le ministre de l’Agriculture a promis « des engagements au fur et à mesure ». « Autant dire qu’on n’est pas sorti-es de l’auberge » conclut le mensuel.

Une retraité des Côtes d’Armor estime que les rencontres avec les élus et pouvoirs publics n’ont servi à rien. Une jeune cheffe d’exploitation évoque les congés maternités moins favorables que pour les salariées (le ministre est en train de faire évoluer ce point). Enfin une bergère dans le Cher évoque sa difficulté pour acheter quelques terres mais aussi les discriminations subies. Bon, c’est déjà difficile pour une femme seule mais cette jeune femme est en couple avec une compagne et un de ses amis gay vient l’aider sur sa ferme…

Dans le même temps, Argos a reçu un courrier de la MSA Loire-Atlantique-Vendée qui vient de rappeler à l’une de ses ressortissantes retraitées comment est calculé le SMIC Agricole :

(valeur du SMIC au 1er janvier x 151.67 heures) – 23% de charges) x 75%

soit pour 2017 : 855 euros

Une réforme revalorisant les retraites des exploitantes agricoles pour leur permettre de toucher 75% du SMIC a été adoptée en 2014.

En attendant, qui savait qu’il y avait plusieurs SMIC ?

Imagine-t-on la réaction du personnel de la MSA si on le rémunérait au SMIC agricole !

 

Editorial Guy Laluc « Rendre public ce qui voulait rester caché. »

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