Qui sont les les agriculteurs ?
Le 03/11/2020, le site VIE PUBLIQUE rend compte de l’étude sur les agriculteurs publiée par l’Insee le 23 octobre dernier. Les agriculteurs ne représentent plus que 1.5% de l’emploi total en 2019 contre 7.1% en 1982. Ceci s’explique par la concentration des terres, permise par l’augmentation de la productivité, est-il indiqué.
Pourquoi ?
Le site ajoute : » Les conditions d’exercice du métier peuvent également expliquer cette érosion : un travail en continu, tous les jours de la semaine, pouvant se prolonger la nuit, avec une durée de travail hebdomadaire largement supérieure à la moyenne (55 heures contre 37 heures), des congés réduits … « . L’Insee note aussi que les exploitants agricoles sont de plus en plus des hommes, 73% en 2019 contre 61% en 1982 ! Enfin, il est remarqué que le niveau de qualification des agriculteurs ont fortement augmenté. En 1982, ils étaient 82% à n’avoir aucun diplôme alors qu’en 2019, ils sont 34% à détenir un diplôme de l’enseignement secondaire et 26% un diplôme du supérieur. Ce critère d’instruction est-il pour autant synonyme de bon sens paysan ?
LA CROIX L’HEBDO 07/11/2020
Il revenait sur les 350 000 personnes qui se sont proposé de venir travailler dans une ferme, via le site mission.wizi.farm, lors du printemps dernier. Ce fut » un succès inattendu pour le créateur du site, Jean-Baptiste Vervy, qui n’a pas pu satisfaire toutes les demandes des travailleurs « , signale l’hebdo qui raconte, là, de vraies balivernes. En effet, l’opération a été un véritable fiasco puisque très peu de travailleurs étaient opérationnels !
Le rapport du député Olivier Damasin sur les suicides dans le monde agricole fait un vaste état des lieux. VIE PUBLIQUE 11/12/2020 en retient un élément essentiel : » les mesures d’accompagnement sont très variées mais pas toujours coordonnées, ni connues des acteurs eux-mêmes « .
Pour LA CROIX 02/12/2020
La recommandation la plus originale concerne la création d’un corps de » sentinelles » choisies parmi ceux qui côtoient l’agriculteur au quotidien, » du conseiller de coopérative au vétérinaire en passant par le médecin et le facteur « .
Le suicide agricole est largement sous-estimé
En effet, comme il est rappelé dans le livre « Tu m’as laissée en vie » de Camille Beaurain à la page 112 : » Si un agriculteur met fin à ses jours dans sa maison, l’acte est considéré (par la loi) comme un suicide. En revanche, sur son lieu de travail (dans une grange par exemple), alors il devient un accident de travail « . En cas d’accident de travail, les assurances fonctionnent et les héritiers n’héritent pas de la dette …
A noter la création du « Samu social » par des agriculteurs dont le but est d’aider leurs collègues en proie à des difficultés financières, ainsi que l’association » Les Elles de la Terre » pour les agricultrices.
Argos y reviendra …
Editorial – Guy Laluc » Rendre public ce qui voulait rester caché. «
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