Comme tout un chacun, la question de la transmission s’est posée à un moment de notre vie, mon #Eleveur de mari et moi.
Nous nous sommes toujours défendus de mettre une pression quelconque sur l’une ou l’un de nos enfants. Nous n’avons pas la prétention de dire quel sera le meilleur métier. Nous avons toujours fait en sorte qu’ils fassent ce qu’ils aiment et ce qui les rendent heureux.
Nous ne les orientons pas vers un domaine pour le prestige ou pour leurs assurer un niveau de vie correcte. Cela ne veut strictement rien dire. Le métier qu’ils choisissent ou choisiront, doit être à hauteur de leurs ambitions. Qu’ils soient en accord avec eux-mêmes et leurs propres valeurs.
Mais nous, que voulons-nous exactement. Nous sommes paysans, agriculteurs ou éleveurs. Le nom exact n’a pas d’importance. Ce qui est important est de savoir si nous souhaitons que nos jeunes poussent prennent la relève.
Question existentielle…
Et si personne ne profite du savoir de nos anciens et du notre par la même occasion, qu’adviendra-t-il de la mémoire agricole ?
Pire encore, nous partirons avec la peur que chaque génération reproduise les mêmes erreurs.
La transmission est vitale aux hommes. Cela s’appelle la transmission transgénérationnelle.
Vouloir transmettre, dans notre métier, est une démarche primordiale afin de ne pas briser la chaîne du savoir. Pour transmettre, il faut la volonté, comme il faut de l’empathie.
Nous devons leurs transmettre nos connaissances.
Notre savoir, sachez qu’il est immense et sans fin.
Nous prendrons le temps de faire et refaire les gestes devant eux.
Nous leurs apprendrons à regarder, à écouter, à observer la nature.
Nous leurs enseignerons ce que nos mères et pères nous ont inculqué.
Nous irons ensemble sur les chemins, dans les près, dans les champs, dans les vignes, dans les vergers…
Nous regarderons ensemble, le soir venu, le coucher du soleil, les animaux au repos, la lune et les étoiles.
Nous leurs apprendrons à ressentir leur intuition, à s’écouter.
Et quand la boucle sera bouclée, sachez que ce sera à leur tour de transmettre.
Je me dis que, quel que soit la décision qu’ils prendront, quel que soit le moment où ils la prendront, nous serons présents, debout et fières d’avoir transmis des valeurs, l’amour du travail bien fait, du travail accompli.
En ce moment, l’agriculture est stigmatisée, dénoncée, violentée et quand on vous désigne comme l’ennemi dans l’arène publique, il ne nous reste que deux choix. Celui de se battre ou celui de disparaître.
Moi j’ai choisi de me battre pour eux, pour moi, pour vous.
Que vous y soyez encore ou pas, vos enfants vous admirent pour votre courage, votre ténacité et pour tout l’amour que vous leurs apportez.
A nos enfants, à nos jeunes pousses, à notre futur !
Laurence
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#LesElles