Cher Monsieur,
Après la lecture de votre post sur le mur de Noémie Miss France Agricole 2020, je suis restée perplexe et déçue.
Angèle avait raison. Il en reste encore, même au XXI ième siècle.
Il n’est pas facile de dresser l’inventaire de tous les comportements, de tous les tabous, de tous les proverbes, des us et coutumes, des institutions qui refusent à la femme l’usage de la parole.
Je déplore de voir, quel que soit le syndicat, arrivé un commentaire déplacé dans cette élection et commencer une chasse à la sorcière.
Celle qui parle, se pose, s’exprime, s’expose, doit-elle systématiquement être prise à parti et fustigée pour ce qu’elle est, ce qu’elle dit ?
Accepter qu’une personne s’exprime, c’est s’ouvrir à la différence. Cela ne veut pas dire que vous allez fusionner et tout accepter.
Que vous soyez pour ou contre ce concours, qui plus est, sans engagement de part et d’autre, vous m’accorderez bien le fait de dire que c’est une façon des plus agréable de mettre en valeur et en lumière notre beau métier.
Être ouvert d’esprit n’est pas une tare.
Le concours de Miss et Mister Agricole n’est pas officiel, certe, mais il a au moins le mérite de montrer aux citoyens que notre profession s’ouvre et évolue. Nous manquons de communication et de pédagogie. Il est grand temps que cela change. Si c’est accepter que cela passe par un concours alors pourquoi pas ?
Vous avez tout à fait le droit de ne pas être en accord avec ce qui est dit, mais l’uppercut n’a pas de place dans le dialogue.
Sur ce Monsieur, j’espère que vous ferez des progrès dans votre vision de la femme au sein du monde agricole et que s’exprimer ne sera pas systématiquement un rejet et une censure de votre part.
Laurence Cormier
